Le Blog de la Grizzly Team, des amateurs de ski de montagne de la région chambérienne. Ils font aussi du VTT, du trail, de la rando mais ça, c'est juste pour s'occuper en attendant la peuf, la blanche, la powder ... bref la neige.

Enfin comme dit Seb : "Faut arrêter avec internet !"

jeudi 23 septembre 2010

Le TORDESGEANTS 2010 - Un truc un peu fou

Etant pré-inscrit sur cette course, cela fait donc plusieurs mois que ma vie est rythmée par ce gros morceau et surtout ce saut dans l’inconnu vers le « plus long trail du monde ».

Après une bonne saison de ski-alpinisme (95.000m de D+) qui s’est terminée à la Transvanoise à Pralognan, j’ai repris les baskets pour parcourir nos belles montagnes savoyardes … en courant.

Mon co-équipier habituel m’ayant proposé le GR20 en 3 jours de juin, j’ai dû m’activer pour me présenter sur l’Ile de Beauté bien affuté. Essai transformé en 3 jours …. et ½, la faute à une météo dantesque du côté de Melo-Capitello et du refuge de Pietra-Piana. Mais c’était très formateur.
Merci également à Rolland, notre assistance, présent tout au long du parcours.

Cet enchainement s’est révélé idéal en vue de l’échéance valdotaine du mois de Septembre : terrain difficile, dénivelé intéressant comme les distances journalières à parcourir.

Après un été studieux (reco de l’alta via n°2 avec le fiston, tour off de la Lauzière, ….) ainsi qu’un entrainement costaud (merci Gildas pour le fractionné au mois d’Août), j’ai terminé la prépa par 2 semaines de relâchement, assez dures également (pas facile de ne faire que quelques jogging).

Pour le Tor, j’ai réussi à convaincre Jeannot, autre pote de ski pour m’accompagner dans cette aventure (il avait déjà à son actif, la Patrouille des Galciers et le Mezzalama). C’est donc à deux que nous partîmes samedi 11 en direction de Courmayeur via le col du Petit Saint Bernard.

Après la récupération du dossard, du sac de ravito, nous repérons le départ dans la vieille ville puis c’est la dernière sieste avant la pasta-party au centre des sports de Dolonne.
Il règne déjà une ambiance un peu spéciale tant cette course parait démesurée avec ses 24.000m de D+.

Une bonne nuit de sommeil au Vieux Pommier et nous voilà fin prêts pour affronter la Vallée d’Aoste.

Certes avec quelques 300 coureurs, ce n’est pas l’UTMB mais la convivialité exulte, tout le monde se connait ou presque.

10h02 sonne l’heure du départ, chacun prend son rythme. J’essaye de me placer aux avant-postes avant le premier single track et me retrouve ainsi avec Corinne Favre, Christophe Lesaux et Guillaume Millet.

C’est assez euphorique et la fin du col d’Arp est avalée à plus de 900m/h. Je décide de laisser filer dans la descente, pas envie de se griller tout de suite. Il fait très, très chaud pour notre arrivée sur le Thuile surtout qu’une portion de route assez longue ne me facilite pas la tâche.
Ravito au sortir du village, Jeannot est déjà fidèle au poste (il ne manquera qu’un seul RDV sur la totalité des 335km), je ne prends pas grand-chose et repars en direction du refuge Deffeyes.
Je suis super heureux de revenir sur ce secteur, parcouru au mois de Juillet dernier avec mon fiston.

La montée s’effectue avec AnneMarie Gross, futur lauréate et 4e au scratch.
Vient ensuite le Passo Alto et sa descente bien alpine dans un pierrier, Promoud et son ravito fort animé (merci pour les fameux boudins à la betterave du Val d’Aoste).

Je repars vers le magnifique col Crosatie en compagnie d’une canadienne (qui répète à tout va : « Good job ») et d’un italien.
Vent très frisquet au sommet m’obligeant à mettre la veste avant le grand plongeon de 1300m sur Planaval. Je discute un peu avec Ultra-Steph avant de retrouver mon assistance à l’hôtel Paramount.

Une dernière piste vallonnée et je me présente à Valgrisenche en compagnie de Serge et Nico. C’est la première base vie, déjà 49km de parcourus.
Certains s’arrêtent mais après une petite collation (soupe aux vermicelles, le reste ne passant pas), je ré-embraye, changé pour la nuit, en compagnie d’Etienne et Ultra-Steph.

Passage au refuge de l’Epée, un bon thé avant d’affronter le col Fenêtre, le temps se bâche et nous ne trainons pas. Descente bien engagée avant une bonne « drache » 300m avant Rhême (c’était encore plus dur pour ceux derrière nous).

J’arrive au village bien trempé mais Jeannot est déjà là, je décide de faire un somme dans la voiture et de laisser passer la pluie.

Lundi 5h10, je décolle après avoir dormi 2 cycles (3 heures), le mauvais est passé et le sentier à peine mouillé pour affronter le col Entrelor (3007m). Je suis reparti en 80e position et commence à doubler les coureurs ayant passé la nuit dehors. Le col est vite avalé et je tombe sur un sympathique belge, Fabrice, à la descente. Nous discutons pas mal en courant et arrivons faciles à Eaux Rousses.

Ravito express avant d’entamer la longue ascension du col Loson (3300m), THE HIGH POINT. Dur, dur sur les 100 derniers mètres dans les schistes, le chemin étant très raide (et dire que Jean-Seb, mon fils, courait là-dedans en Juillet).

Avec Fabrice, on gère notre affaire chacun de son côté, passage au refuge Sella, Valnontey puis Cogne où nous nous retrouvons (c’est la seconde base-vie).

J’en profite pour prendre une douche, soigner les petits bobos et surtout bien manger (l’appétit est revenu).

Nous repartons tranquillou en direction de Lillaz puis entamons la montée vers le refuge Sogno puis la Fenestra di Champorcher. Encore une fois, Jeannot est là à m’attendre.

Fabrice préfère lever le pied dans le col et je file sur Dondenna où je retrouve Manu (alias rapace74), un petit bout ensemble puis vient l’interminable descente sur Donnas (2500mde D-au total).

Là, je vais sacrément morfler. D’abord Champorcher, balisage un peu juste, des immenses marches dans la nuit. Je peste comme c’est pas permis au ravito. Le plus drôle c’est que je vais tellement les marquer que je vais les retrouver à l’arrivée mes nouveaux supporters !!!
La suite (encore 19km), c’est pas mieux surtout que mon arrêt programmé à Pont-Boset n’aura pas lieu (l’organisation voulant qu’on pousse jusqu’à Donnas).

Bref, c’est vers 2h30 du mat’ que je me présente au point bas (300m). En plus, pas de sac de ravito (oublié à Cogne par les organisateurs), je suis obligé de réveiller Jeannot. Il m’aide à me calmer avec l’aide de forts sympathiques volontaires. Je prends une douche, me masse, mange un bout mais impossible de dormir dans le dortoir surchauffé. La tête ne tourne pas bien rond.

Finalement, je roupille une heure dans la voiture avant de repartir vers 7h30 en direction du refuge Coda. Un petit passage dans les vignes, un détour par Perloz (magnifique), un pont en pierres et c’est la montée (1800m) vers ce beau nid perché au sommet des montagnes.

Il fait grand beau, le moral est revenu, en avant la musique. Petite pause au restaurant l’Etoile du Berger puis le refuge, superbe.

Vient ensuite une partie de montagnes russes passant par le Lago Vargno, le col Marmontana et surtout la Crenna dou Leui (je me croyais en Corse). Je fais un bout avec Fabrizio, un piemontais d’Yvrea avant de finir par Niel et Gressoney en compagnie de Corinne Favre.

Super nuit à Gressoney (3 cycles), je pensais repartir avec Corinne mais elle a déjà pris la poudre d’escampette. Je fais donc la montée du col Pinter que je connais bien en compagnie de Paolo et double Raymond l’Alsacien (V3, chapeau) qui commence à payer son manque de sommeil.

Encore une super journée et je me régale entre Crest et le refuge Ferraro. Petite pause à Saint-Jacques (avec Jeannot bien sûr) et ascension du col de Nannaz (2772m) puis celui des Fontaines (2695m) avant le ravito de Valtournenche (Cretaz). Je me change, prend un excellent plat de pates mais file rapidement vers l’inconnu, un grand cirque commençant à la Fenêtre d’Ersaz pour finir au col de Vessonaz (2793m). J’au eu la chance faire cette partie de jour, heureusement. C’est très, très beau avec le coucher de soleil, le sentiment d’être seul au monde, le TOP.

Je m’attarde un peu au bivouac Clermont à discuter, ça fait du bien puis me concentre sur la descente du col de Vessonnaz en direction d’Oyace (Closé – 1456m).

Je suis dans le dur quand enfin je retrouve Jeannot venu à ma rencontre. Il m’oblige à faire uns pause qui s’avèrera salvatrice. J’ai droit aux petits soins de l’équipe médicale ainsi qu’à 1h30 de sommeil. L’arrivée de Mickaël, ronflant et toussant, marque la fin de ma nuit et je repars en direction du très raide col Brison.

Rencontre insolite dans la nuit avec Walter, un peu stone qui repartait en sens inverse sans mon arrivée (il avait déjà 400m de D- au compteur).

Arrivée au petit matin à Ollomont (où Jeannot se trouve déjà). Encore une douche, un plat de pâtes et une micro-sieste de 20 minutes avant d’entamer le dernier secteur. Celui-ci débute par le col du Champillon (2709m) qui m’accueille avec un vent glacial malgré le soleil.
Mon releveur droit ainsi que ma voute plantaire commencent à bien me faire souffrir, j’essaye de ne pas trop y penser.

Je double Paolo dans la descente, les genoux en vrac mais il continue d’avancer (chapeau, mec !).
Petit arrêt à Ponteilles (les bénévoles sont toujours aussi charmants) puis longue piste vers Saint-Rhémy, je me mets même à courir.

Re-pause, Jeannot réussissant même à me faire quelques pâtes et j’attaque tranquille mon dernier col, le Malatra (2925m), ça commence à sentir l’écurie.

Petit fourvoyage dans les chemins avant le lac Merdeux mais finalement je franchis ce col dans une ambiance lunaire, le mauvais temps approche mais me laissera tranquille jusqu’à Bonatti où je retrouve Jeannot. Nous nous attardons un peu à discuter avec les gardiennes mais ça fait un bien fou.

Reste plus que le classique Bonatti-Courmayeur, bien connu des UTMBistes. Je passe plutôt bien la partie de jour jusqu’à Bertone mais me galère bien dans la descente, la voute plantaire en feu.

Enfin l’entrée de Courmayeur que je parcours avec Jeannot, je savoure ces derniers instants, je pleure un peu tellement content de ces mois d’entrainement, des douleurs qui ont disparu (hanches et abdo), de ces rencontres improbables, …

Je franchis la ligne jeudi soir en 107h04’, 17e position (normal avec le dossard 17) et 4e senior (encore une médaille en chocolat) et je suis HEUREUX !!! Mes supporters valdotains sont là comme promis et j’attends encore jusqu’à minuit que mes mais arrivent, Paolo, Fabrizio, Walter, Gidéon, Mickaël,…

Bref quand enfin, on se bouge, c’est dur de trouver où dormir. Encore une fois, le Jeannot nous débrouille l’affaire avec douche, lit sous tente, …
Ne voulant pas terminer cette course au milieu de la nuit, je suis retourné le dimanche à Courmayeur comme la plupart des 164 arrivants. Encore une belle fête que cette remise des prix, toujours dans une immense convivialité toute valdotaine.


Un « grandissimo » merci à cette région formidable et à ses habitants.

Danny le Grizzly – dossard 17

mardi 7 septembre 2010

Tour de la Pointe du Clôt - Vallon de Bramanette

C'est par une journée magique que nous avons entamé cette ballade en Haute-Maurienne au-dessus de Bramans.

Cette visite s'imposait après quelques désillusions printanières lors de notre virée à ski dans le secteur.

Vallons très sauvages, peu parcourus à quelques encablures de l'Italie.



samedi 28 août 2010

vtt au lac fourchu le 27 aout 2010






lac fourchu a vtt
balade avec Manu, pascal, olivier et moi meme (greg)
mi pluie mi soleil mais comme dab bonne poilade

mardi 17 août 2010

Tour OFF de la Lauzière - Août 2010

Après bien des tergiversations tant météo que logistiques, nous nous sommes tout de même attaqués au Tour de la Lauzière début Août avec un départ de Tioulevé.

Le montage : http://vimeo.com/14180432

Sens anti-horaire afin d'aborder le versant W mauriennais réputé plus technique et moins roulant avant de revenir versant celliers par l'ascension du Bellacha, the big one.

Météo fantastique sur tout le parcours, 100% azur malgré une gelée matinale vers 1800m.

Peu de monde si ce n'est aux environs du col de la Madeleine, seule partie goudronnée (1 km).

Au total, 57 km, 4375m de D+ et 13h30'.

Reste encore la traversée Tioulevé - Grand Arc - Grandes Lanches pour compléter le tableau.

mercredi 21 juillet 2010

Des Grizzly et leurs oursons dans la Vallée d’Aoste

Non contents de posséder des loups, nos amis valdôtains ont reçu la visite de quelques ours savoyards pendant le mois de Juillet, Xavier et moi-même ayant décidé de promener Armand et Jean-Sébastien sur l’Alta Via 2 entre La Thuile et Cogne.


Le Film de Xav' :
Début: http://vimeo.com/13763829
Fin : http://vimeo.com/13526452

Quelques images bonus de Cogne en Famille : http://vimeo.com/13601070


Lundi 5 Juillet : La Thuile – Refuge Deffeyes (10,7km – 3h42’ – D+ 1144m)

Une rando, ça démarre toujours en retard avec des sacs beaucoup trop gros et plein de trucs super indispensables que l’on a oubliés. Bref, ne voulant pas déroger à la tradition, nous franchissons gaiement le col du Petit Saint-Bernard … à la bourre pour plonger sur la Thuile accablée par la chaleur où nous réussissons à garer la Gregmobile de Xav’.

Petit check-list rapide et c’est parti pour 6 jours de rando. Une petite heure le long de la route pour atteindre la Joux (où nous aurions pu nous garer) et nous entrons dans le vif du sujet avec une raide montée et 3 superbes cascades.
Petite pause casse-croûte enfin au frais avant de remonter jusqu’au magnifique lac Glacier puis le refuge Deffeyes idéalement placé face au versant italien du Ruitor encore bien enneigé.
Les petits sont à peine fatigués, ça promet.




Mardi 6 Juillet : Refuge Deffeyes – Planaval (18,3km – 8h26’ – D+ 1280m)

Première grosse étape avec 2 cols à plus de 2800m. Nous savons qu’il reste un peu de neige grâce à 3 sympathiques belges venus en sens inverse. Effectivement, quelques traitres névés nous barrent ou masquent le chemin mais finalement nous pointons au très venté Passo Alto (2860m) avant une belle descente bien technique et paumatoire sur le bivouac Promoud. Les enfants n’apprécieront guère l’immense pierrier aux marches de géant.




Pause déjeuner salvatrice avant d’aborder les 800m de D+ du col Crozatie. Là, c’est superbe, le sentier tout en zig-zag semble monter vers le ciel. Il se finit par un immense escalier et quelques cordes, génial. Nous ne loueront jamais assez le travail accompli par les valdotains. Les enfants sont aux anges.



La suite sera plus difficile avec une vertigineuse descente de 1300m sur Planaval avec un petit coup de moins bien pour Jean-Seb tant cela parait interminable.
Heureusement, l’accueil à l’hôtel Paramont est formidable, la nourriture molto gusto et les batteries sont vite rechargées.


Mercredi 7 juillet : Planaval – Chalet de l’Epée (15,3km – 5h06’ – D+ 1100m)


Une soi-disant étape de transition avec peu de D+ mais finalement assez longue. Nous remontons tranquillement en direction de Valgrisenche pour nous ravitailler puis entamons une longue montée vers le refuge. Celui-là est vraiment bien caché et ne se découvrira qu’au dernier moment.



Accueil toujours *** et ambiance fort conviviale menée par quelques tarins arrivés depuis le col du Mont.
Nous rencontrons à cette occasion un groupe de français coaché par un AEM ricain qui partageront la même route que nous quelques jours.


Jeudi 8 Juillet : Chalet de l’Epée – Rhêmes Notre Dame (8,65km – 4h16’ – D+ 594m)




L’étape la plus technique avec le passage du col Fenêtre (2840m). Si la montée s’est révélée plus jolie, la descente plonge, plonge … Les papa stressent un peu mais le sentier est encore une fois très astucieux et nous permet d’admirer 6 bouquetins confortablement installés sur quelques vires.
La suite s’avère un peu plus compliquée avec une belle pente de neige à franchir. Nous jouons la prudence en assurant les oursons et le piolet à la main.
Sage décision quand pendant notre pause, nous assisterons au passage du groupe de randonneurs avec pause d’une main courante et tout le Bazard. Bref, de quoi exploser les horaires.
Fin de descente moins technique mais tout de même, nous ne relâcherons pas l’attention avant d’arriver à l’Hôtel chez Lydia. Cette petite adresse ne paye pas de mine mais la nourriture est au top avec en plus une « bièrothèque » pour régaler Xav et Danny.
Les enfants ont toujours la patate et essayent même de rejouer la Coupe du Monde avec des italiens (je veux parler de celle de 2006, pas celle de 2010 bien sûr).


Vendredi 9 Juillet : Rhêmes – Eaux Rousses (18,2km – 7h18’ – D+ 1384m)

Le ciel est pour la première fois un peu plus laiteux mais la pluie n’est toujours pas annoncée. Nous franchissons ce matin notre premier col à plus de 3000m. Le groupe d’Altitude Mont-Blanc a bien essayé de partir avant nous mais nous les rattrapons vite et ils attendront sagement que nous franchissions le col Entrelor (3002m) pour nous suivre. La fin a subi les assauts de l’hiver que nous surmonterons facilement. Vue bien dégagée sur le seigneur des lieux à savoir le Grand Paradis.
Très belle descente avec quelques jolis petits lacs et arrivée à Eaux-Rousses puis à l’hôtel de la Grivola. Gros changement d’hébergement, c’est un peu plus impersonnel mais nous aurons tout de même droit à une belle tarte pour fêter dignement les 9 ans d’Armand. Nous rajouterons avec Xav’ quelques km pour trouver quelques présents à offrir au petiot.



Samedi 10 Juillet : Eaux Rousses – Valnontey (23,9km – 8h02’ – D+ 1792m)


Le meilleur pour la fin avec le passage au col du Loson (3299m), le sommet de cette Alta Via 2. Nous entamons prudemment la montée talonnés par de vaillants hollandais.
Bien que long, seuls les 400 derniers mètres seront difficiles avec des portions emportées par l’hiver et pas mal de neige. Mais quelle récompense une fois là-haut avec de nombreux bouquetins pour nous accueillir. Quelques photos plus tard et nous entamons une longue descente d’abord vers le refuge Sella (et son Sprite à 3,50 euros !!!).
Les enfants sont déchainés et c’est presque en courant que nous arrivons au fort sympathique hameau de Valnontey, petit paradis au-dessus de Cogne, capitale européenne de la cascade de glace.
Les conso et les glaces étant très abordables, je peux vous assurer que nous en profiterons largement.
Accueil exceptionnel à l’hôtel La Barme chez Andrea. Jean-Sébastien et moi-même resteront encore une semaine là-haut avec ma femme et ma fille tandis que Xav et Armand repartirons sur Randens.


Au final, un des plus beaux sentiers de randonnée, varié, technique, isolé mais pas trop, le TOP, le tout dans une région à l’accueil exceptionnel et non feint, la Vallée d’Aoste.

lundi 21 juin 2010

D&D sur le GR20

Après une saison de ski-alpinisme bien remplie, les 2 compères ont décidé de se lancer dans un défi un peu fou, le GR 20 en Corse en 3 jours.

Belle organisation de Daniel avec son Papa, Roland, top logisticien qui nous accompagnera tout au long de notre périple. Merci à Marie-Jo et à sa famille pour le lit et le couvert du côté de Lumio en Balagne, là où il fait toujours beau !

Le film pour ceux qui n'aiment pas lire : ici

Les étapes au jour le jour

Jour 1 : Calenzana - Vergio



La météo étant des plus capricieuses cette année, nous avons décalé notre départ d’une journée en espérant que ça tienne !!!


Départ mercredi 16 ... sous la pluie, super. Parait que ça doit se lever. Traversée de Calenzana endormie vers 5h et première montée très agréable avec la mer et Calvi en toile de fond. Le temps s’améliore mais avec du vent.


Pour l’instant, le chemin est plutôt sympa mais ça ne va pas durer. A Muravella, nous rentrons dans le vif du sujet avec quelques pas délicats (surtout mouillés) et quelques chaines, déjà !


Arrivée au refuge de l’Ortu di u Piobbu, normalement la fin de la première étape du GR.

Pour rejoindre Carrozzu, le temps se met au bleu et le parcours de toute beauté, très alpin avec une dernière descente relativement roulante.


Nous discutons quelques minutes avec le gardien lui aussi traileur qui s’est engagé sur la Montagn’hard, le monde est petit !


Après la passerelle, le brouillard revient et l’ambiance carrément plus austère.


Nous doublons les premiers randonneurs, c’est toujours rencontre du troisième type entre les lights et les gros sacs. C’est incroyable de voir les chargements sachant que les points de ravito sont nombreux, les refuges ont depuis cette année des tentes à disposition et que les prix pratiqués ne sont pas prohibitifs

.

Passage de la Bocca di Stagnu, nous essayons vainement de trouver le passage des crêtes évitant Asco mais il n’est quasiment pas marqué et dans le brouillard ...


L’arrivée sur la station de ski, c’est vraiment une descente de chez descente, certains doivent regretter l’inertie de leur paquetage.


Le coin est vraiment enchanteur avec le cirque de Trimbolacciu encore très enneigé (certains allant même y faire du ski de rando le lendemain).


Après une courte pause pour faire sécher les chaussettes, nous attaquons le crux du jour à savoir le cirque de la Solitude à tous les sens du terme puisque nous y serons bien seuls.


Si la descente fut agréable, la remontée plus laborieuse, notre premier coup de mou.

Nous rencontrons des Slovaques à la sortie, ils nous offrent à boire un «truc de chez eux» bien, bien amer, beurk !!!


Arrivée au refuge Tighiettu archi bondé avec un village de tentes bleues Décath’ (celles louées par les refuges), impressionnant. La journée étant déjà bien avancée, nous filons par travers (un très, très long sentier balcon) pour rejoindre Foggiale et son col. Cette dernière montée fut fort laborieuse sur un terrain bien escarpé. Passage de la Bocca puis refuge Ciuttulu, le plus haut du GR20.


Après coup, on s’apercevra que l’on pouvait descendre directement sous la Bocca et gagner un petit quart d’heure (ce sera pour la prochaine fois).

Reste plus qu’à filer sur Vergio mais comme rien n’est simple, le passage en rive gauche se révèlera bien épique (il y a bien une passerelle en construction mais ce sera pour l’année prochaine). Bref, un petit gymkhana et quelques circonvolutions dans les arbres de Valdu Niellu plus tard, nous arrivons au col, fin de la première journée avec 5000m de D+ et quelques 50 km, ça calme.


Une bonne douche, un bon repas pour compenser les 6000 calories perdus et on saute dans la tente plein d’espoir.


Jour 2 : Vergio - Vizzavona


Une journée loose commence toujours par une mauvaise nuit. Au programme, vent fort et averses nous obligeant à décaler notre départ (plus d’une heure de perdu). Néanmoins, nous avançons bon rythme malgré le brouillard et une visi proche des 3 mètres. Le terrain est bien roulant mais les fortes intempéries de la nuit ont rempli le chemin, de vraies rigoles, gare aux ampoules.


Nous verrons tout de même le lac du Nino et les chevaux sauvages dans une lumière très écossaise.

Nous dépassons le refuge Manganu pour attaquer la brèche du Capitello qui se montrera à la hauteur de sa réputation, de gros névés, du vent, du brouillard et des randonneurs bien déboussolés, MEMORABLE.


La longue traversée au-dessus de Melo Capitello restera elle-aussi dans nos mémoires avec pluie, grêle et un peu de neige. Petite pause à Pietra Piana, nous en profitons pour boire un truc chaud et surtout nous changer (ça valait le coup de se charger un peu plus), merci à Domi la gardienne pour sa gentillesse.


La suite par la variante des crêtes s’effectuera sans pluie mais avec vent et brouillard, le top. Passage au-dessus de l’Onda pour remonter à plus de 2000m (encore) et se finir par LA descente sur Vizzavona. Mon coéquipier finit au courage avec un genou bien gonflé, des ampoules à éclairer le Monte d’Oro et un gros coup au moral.


Nous nous arrêterons là pour la nuit, ce n’était pas prévu mais les conditions dantesques et le besoin de se refaire la cerise nous ramènent à la raison.

En chiffres, ça donne moins de 50km pour 2600m de D+ et 7000 calories.


Jour 3 : Vizzavona - Bavella


LA grosse étape, du XXL. Super départ sous un magnifique ciel bleu, c’est bien roulant, le chemin superbe (si, si, presque pas de cailloux), le refuge de Capannelle vite atteint (nous regrettons les conditions de la veille qui auraient permis d’aller plus loin).


Nous filons vers le col de Verde où notre assistance, Roland, nous attend déjà. Nous rechargeons les «batteries» et attaquons la belle montée vers le refuge Prati où les conditions commencent à changer avec beaucoup de vent et des nuages, décidément !!!


Immense traversée des arêtes vers Usciolu, c’est aérien, technique, un grand moment.

Et ce n’est pas fini, reste le gros morceau, le fort éloigné Monte Incudine, notre dernier 2000. Nous repartons sur les arêtes un peu plus roulantes certes mais avec un vent de plus en plus frais pour toucher enfin à la brèche sous le Monte Occhiatu et descendre sur un immense plateau.


Rencontre fort sympathique avec quelques cochons corses (gris, noirs, très bigarrés les bestiaux).

Daniel accuse le coup sur le plat, son quadri l’empêchant de courir. Il va néanmoins se refaire dans les 700m de montée vers Incudine que nous avalons rapidement en cherchant désespérément la croix (en fait elle est renversée).

Le refuge d’Asinao en vue, nous entamons la délicate descente, Daniel sur une patte, dur, dur.

2 coca et 2 orangina au refuge, il est déjà 19h30 et nous pressons le pas pour arriver à Bavella avant la nuit. Nous ne prenons pas la variante alpine plus courte mais plus technique et là commence la grosse galère, c’est INTERMINABLE, le jour décline, nous avons oublié les frontales. Finalement avant 22h, nous atteignons notre ami Roland, HEUREUX.


Grosse journée à l’arrach’ avec plus de 70 bornes et pas loin de 4000m de D+.

Nuit au gite du col de Bavella avec pour se finir une vraie locomotive dans la piaule, c’était le remake de la Grande Vadrouille avec des sifflements pour le faire taire.


Jour 4 : Bavella - Conca


Une dernière demi-journée pour apercevoir la côte Est. Départ sous une petite bruine mais qui ne dure guère, la vue sur les Aiguilles de Bavella magnifique.


C’est encore long, pas si facile que ça mais nous débouchons à Conca vers 10h où notre fidèle Roland est déjà.


Le GR20 est bouclé en 77 heures au total pour une peu moins de 46 heures à crapahuter.


Restera un max d’images, une solide amitié et une envie de revenir ... mais pas tout de suite.

mardi 1 juin 2010

Croix de l'Alpe à VTT



Pour bien commencer l'année "congé payés" 2010-2011, premier jour de travail = premier jour de congé !
Nous étions donc 2 "patheon" à tester les belles marches du Col de l'Alpe, et les beau sentiers qui lui font suite.


dimanche 30 mai 2010

Un peu de VTT

Xavier, Manu et moi étions samedi en Maurienne pour montrer au Grenoblois comment qu'on descend avec un VTT !!! (enfin surtout Manu et Xav ...)

mardi 25 mai 2010