Pour l'une des dernières sorties de la Grizzly Team et pendant que les anciens allaient du côté du Beaufortain (LA VIDEO), les "Djeunes" (mais le sont-ils encore ?) ont décidé de s'attaquer à la plus belle montagne de Savoie, l'Eigerwand du skieur-alpiniste, le Charbonnel.
Niché au fin fond de la Haute-Maurienne, ce sommet, d'allure austère, est un must qui ne se laisse pas facilement dompter.
Heureusement, grâce à Super Veve (je vois pas bien comment l'appeler autrement en 2011), nous avons pu aborder l'Ogre, l'esprit serein, rassérénés par les conditions.
La joyeuse équipe pour cette grosse bambée (2000m) : MONSIEUR Bernard (c'est pas un chameau mais à la descente, ça envoit du gros), Veve (forcément), Xavier (de plus en plus à l'aise sur le caillou), Vince (certaines futures responsabilités semblant lui réussir), Pascalou (au régime pour préparer l'évenement mais étais-ce bien raisonnable) et Danny (toujours autant épris de cette montagne).
Laissant un peu d'avance à 3 italiens, nous nous élançons dès potron-minet (càd 8h pour ceux qui ne suivent déjà plus). Une petite moraine (pas encombrée du tout par des cuchons d'avalanches), un premier verrou où Veve nous rejoint et c'est le cheminement dans les barres si repoussantes du bas.
Neige dure et continue aurait du nous assurer rapidité et facilité mais il n'en fut rien pour Pascalou, lâchement abandonné par ses compagnons, agrippé à ses micro-crampons (merci Danny) et à son piolet-cagette pour passer des goulottes quasi-surplombantes.
Enfin, il a bien finir par sortir de ces satanées barres où, tranquillou, ses "lâches" compagnons l'attendaient.
S'en suit une interminable remontée de ce magnifique glacier suspendu avec des ziggggggg et des zagggggggg pour enfin arriver au sommet où ses "lâches" compagnons l'attendaient ... depuis plus d'une heure (Ah les vaches).
Comble de comble, les nuages italiens, midi passé, débordent toujours de notre côté. Résultat, l'arrach' pour faire le sommet, 200 fois l'envie d'arrêter, des litres d'huile (pardon de sueur) et pourquoi, un HALO blanc.
Les copains ont quand même été sympas, ils sont venus le chercher pour les 20 derniers mètres.
Vient maintenant la descente avec forcément un départ du sommet, en louvoyant sur des bandes de neige, en évitant la glace, le tout dans dans la brume, super.
Heureusement les mauvaises choses ont une fin, nous passons sous le smog, poudreuse tassée ou moquette, le top, ça skie tout seul, même les verrous (malgré quelques appréhensions) n'auront pas raison du groupe.
Encore une fois, le Charbonnel n'aura pas failli à sa réputation et les souvenirs resteront graver chez certains pendant très, très, très longtemps.
PS de Pascalou : bon maintenant, je range les skis et je me remets SERIEUSEMENT au VTT.
Le montagne de Xavier : BIENTOT
